Si vous êtes un tant soit peu technophile, vous avez sûrement déjà entendu parler du 5.1 : célèbre procédé développé par Dolby permettant de spatialiser le son via une diffusion sur plusieurs haut-parleurs (3 à l’avant, 2 à l’arrière et un caisson de basse).
Exclusivement réservée aux salles de cinéma dans un premier temps, cette technologie s’est aujourd’hui démocratisée et a su trouver une place de choix dans les salons de nombreux cinéphiles. Depuis, certains fabricants d’équipements audiovisuels ont développé des casques compatibles 5.1, mais ces derniers sont souvent trop onéreux pour un résultat jugé peu convaincant. En cause : la proximité des différents haut-parleurs contenus dans chacune des oreillettes.
Avec l’avènement des séries podcasts, les créateurs de contenus durent trouver une technologie pouvant immerger l’auditeur familiarisé de longue date avec le 5.1.
Pour cela, ils ressuscitèrent un vieux procédé : le binaural, technique d’enregistrement et de mixage permettant de retranscrire un son spatialisé sur un casque audio standard. Si je dis ressusciter, c’est que le binaural n’est pas tout jeune. En effet, c’est en 1881 qu’il se fit entendre pour la première fois depuis les écouteurs du Théâtrophone.
Invention française de la fin du 19ème Siècle, le Théâtrophone était un boitier téléphonique qui reliait les grands théâtres parisiens aux appartements les plus cossus de la capitale, permettant ainsi d’écouter pièces, opéra ou opérette depuis chez soi.
Tombé dans l’oubli avec l’arrêt du Théâtrophone en 1930, le procédé binaural retrouve aujourd’hui ses lettres de noblesse, étant particulièrement utilisé par les créateurs ASMR.
CĂ©dons maintenant la place Ă Michel Dupuis, ingĂ©nieur son chez Scopitone, nous expliquer comment tout cela fonctionne… Â
Maintenant que vous savez tout (ou presque), on vous laisse apprécier ce petit comparatif stéréo / binaural. Alors, montez le volume et, surtout, mettez votre casque, car ça va secouer !